Contrairement à ce que suggère la couverture, la Pornstar de ce roman publié à la Musardine n’est pas une jeune femme, c’est un homme, un type sur le retour. Il est à la fois acteur et spectateur de la décrépitude du porno d’aujourd’hui qui déferle à bas prix sur internet :
« Le spectateur, de nos jours il veut du graphique, alors c’est ce qu’on lui donne, terminées la poésie et la roublardise, aujourd’hui on fait dans le dépouillé, le chirurgical et si la technique le permet, la coloscopie. »
Il est usé, endurci, mélancolique, et, sous les couches d’ironie, sentimental. Il nous parle de l’âge d’or du porno, quand il y avait un scénario, des décors, des acteurs et des actrices de renom. C’est comme un Eldorado, un passé idéalisé qui ne reviendra pas.
Mais ce qu’il cherche vraiment, finalement, c’est peut-être la scène d’amour perdue, celle qui joint deux personnes, celle qui n’est pas pour le spectacle. Une scène porno rien que pour deux.
Un roman court et prenant, pour tous ceux qui ont envie de plonger dans les coulisses de ce milieu fermé.
Bonsoir,
Ton article me ramène à un « porno » sur lequel je suis tombé en zappant il y a deux ou trois jours seulement. A l’heure indûe où seuls les insomniaques sont encore devant le poste, j’ai regardé quelques minutes un film-reportage d’Ovidie, qui s’appelait « Enfin les femmes ». Ou quelque chose du genre. J’y ai trouvé des interviews et un côté « humain » que je n’avais plus vu dans ce milieu depuis des lustres… Elle y racontait les circonstances d’une scène tournée à la demande des acteurs. Etonnant…
Il y a peut-être encore un espoir.