Un vent de volupté, roman de Rose Morvan, est paru samedi dernier aux éditions L’ivre-Book. J’ai
aimé l’ambiance du récit, qui m’a donné envie de filer en Bretagne, pour admirer la mer en automne. Les personnages sont bien campés : Bérénice, un peu mélancolique, qui a besoin de changer de vie, retrouve Robin, ancien vilain petit canard de sa bande de copains. Or, il a bien changé… Une romance épicée, pleine de scènes à la fois érotiques et réalistes. Mention spéciale à la scène du préservatif spécial Guerre des Étoiles, mais je n’en dis pas plus, je vous laisse découvrir, et me contente de vous livrer un extrait romantique.
Robin avait raison, cette balade me vide la tête, me rend heureuse. Comment ai-je pu oublier cette sensation de bien-être ? Nous avons la plage pour nous seuls. Nous marchons près du bord, jouons, tels deux grands enfants, à fuir l’eau dont la force nous aspire. Nous nous accrochons l’un à l’autre. C’est une flânerie silencieuse, mais remplie de regards, de rires, d’échanges tacites. Robin cherche des cailloux plats pour m’épater avec des ricochets. Il m’assure qu’il était très doué autrefois en constatant l’échec de tous ses lancers. « Les rouleaux sont trop forts », prétexte-t-il !
Je n’ai pas pensé une seule seconde à m’attacher les cheveux si bien que le vent les ébouriffe, y projette des embruns. Le vieux pull irlandais que j’ai déniché au fond d’une armoire me tient chaud mais est loin d’être étanche. En reculant afin d’échapper à une vague, je me cogne dans Robin. Si j’ai pu me sauver de celle-là, une autre me submerge soudain, tout intérieure, lorsque je me retrouve face à lui, captive de ses bras.
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