Aujourd’hui, un poème sensuel de mon ami Blaise Luc,
qui avait déjà publié des haïkus sur ce blog…
À ma fleur d’amour
Comme un bourdon sur la lavande
Ma langue s’accroche à ton sexe
Ma langue y sent poindre l’amande
Recluse en ses replis complexes
Le frelon qui frôle la flore
Et la guêpe qui s’insinue
Au creux d’une pêche fendue
Sont comme mes doigts sur ton corps
Du calice entr’ouvrant les ailes
Roses voleuses de mémoire
Je goûte papillon fidèle
Le nec plus ultra du nectar
Mes mains essaiment sur tes seins
Ton cœur est un bourdon d’église
Mon cœur cogne comme un tocsin
Et notre amour se vaporise
Ô ma belle abeille bénie
Je me coiffe de la capuche
Pour piller le miel de ta ruche
Comme l’on entre à l’abbaye