Les nouvelles d’Aline Tosca, c’est un peu comme La dolce Vita, si si, vous vous rappelez, la blonde, le chaton, la fontaine de Trevi ? Bref, chez Aline, il y a la chaleur du sud, les hommes virils, les gros seins et les femmes qui se font fontaine…
Mais tellement plus, aussi ! Je me souviendrai toujours de l’effet terrible qu’a eu sur moi la première nouvelle que j’ai lue d’elle, dans le recueil Osez 20 histoires de sexe en vacances. Impossible d’oublier ses diaboliques « Saintes-Marie », cette vacancière au sang chaud, ce chauffeur de taxi… Je n’en dis pas plus. A l’époque, je découvrais la collection, je ne connaissais pas encore la Musardine, autant dire que j’étais jeune, naïve, presque vierge (bon, peut-être pas quand même), et Aline m’a donné un sacré coup de chaud (oui, j’emploie encore ce mot, difficile d’en trouver un qui lui corresponde mieux, en fait).
Aline Tosca, c’est tout ça, comme le montre son dernier recueil, paru aux éditions du 38, La Volupté des courbes, que vous pouvez trouver ici ou encore ici, sur Amazon. Les histoires de couple(s), les infidélités joyeuses, la tendresse, la pornographie, l’amour, bien sûr. Les hommes, les filles, et encore les filles. Oui, je le confesse, quand Aline parle des femmes, elle me trouble tout particulièrement. Du coup, je vous offre un de ces passages…
Sonia transpire un peu sous le bas de laine. Encore surprenante, c’est elle qui m’offre un baiser langoureux. D’abord les lèvres humides, puis la langue qui épouse la mienne, seigneur, le goût des filles, j’avais oublié… Ce petit goût de menthe, la délicatesse des petites dents qui mordillent ma langue… Sans y penser, j’ai empoigné la masse brune de la toison de Magali. Je m’enfonce dans ce canapé et j’imagine que le directeur m’y embrasse, et même s’y branle tandis que moi, assise à sa place dans le fauteuil, j’enfonce dans ma chatte un gode plus rose que le string d’une cagole. Elles s’appuient contre moi et je découvre le sucre de la bouche de Magali dont le baiser plus passionné m’affole.