Lui s’était écroulé sur le gazon, et à présent, elle le chevauchait, me tournant le dos, m’offrant une vue imprenable sur son cul, sur le rythme de la violette qui montait et descendait, sur le sexe érigé qui disparaissait en elle. Laura renversa la tête, les mèches de cheveux rejoignirent les pétales, et elle cria sans retenue.
Laure, lorette, Lauretta. Insatiable trainée, inoubliable roulure. Je l’ai aimée de toutes mes pensées, je lui ai dédié chacune de mes érections.
– Laura, Laura, je t’aime, répétait-il, encore abimé dans l’extase. Alors, elle se dégagea et se laissa rouler sur le côté, dans l’herbe verte.
– Va-t- en, dit-elle.
Il plaida un instant, mais elle ne l’écoutait pas, elle ne le regardait même pas. Nue dans la lumière dorée du soleil, elle plumait les pétales d’une pâquerette. Il rajusta son pantalon, débita une énième déclaration d’amour, et s’en fut. J’eus une pensée pour le morceau de bois qu’elle avait calé entre le mur et la porte – pour ne pas avoir à le raccompagner.
Elle resta là longtemps, dans sa nudité blonde, les yeux grands ouverts sur des rêveries que je ne pouvais pas percer.
J’espère que cet extrait vous a plu… Vous pouvez lire l’intégralité de cette nouvelle dans le recueil Osez 20 histoires de voyeurs et d’exhibitionnistes, aux éditions de la Musardine ; elle est illustrée par Denis.
Beau début d’histoire… Quand on a une âme de voyeur, on trouve toujours à satisfaire sa curiosité…
C’est plus le milieu de la nouvelle ! Et effectivement, mon narrateur a de quoi satisfaire sa curiosité !