Il ne voyait plus que cette épaule nue. Le soleil la nimbait de lumière, projetant des ombres fantasques sur le visage de la jeune femme. Elle n’avait pas rajusté son tee-shirt et continuait de s’agiter, la bouilloire à la main.
Lui suivait le trajet du tissu noir sur sa peau. Il frémissait de voir l’aisselle révélée, brûlait de tirer encore un peu plus sur la manche. Il voulait voir ses seins, les boire, les croquer.
Et dans son sourire malicieux, dans la lueur de son regard, il lui semblait lire un acquiescement. Elle n’aurait pas dit non, s’il l’avait embrassée soudain, s’il lui avait arraché ses vêtements, s’il l’avait prise, contre cette table, faisant trembler les meubles. Elle aurait crié, encore et encore, elle aurait tant crié que tous les voisins l’auraient entendue.
– Tu reprendras bien un peu de thé ?
– Volontiers, s’entendit-il répondre d’une voix douce, polie comme une pierre de rivière.
Sympathique histoire courte, trop courte pour être excitante, mais assez longue pour apprécier un style élégant.
J’aime, de temps en temps, couper court au désir (caprice d’auteur). Mais pas toujours…