Promenade sur LittOrale

LittOrale, c’est un site qui vient de voir le jour, sur lequel on peut entendre des auteurs nous lire des textes. Des extraits des nouvelles ou de roman, des poèmes. De l’érotisme, mais aussi du fantastique, ou, tout simplement, une évocation du monde qui nous entoure.

Le site est très beau, et c’est un plaisir d’y naviguer. On y croise Félini, qui est à l’origine du site, Clarissa Rivière, Cassandra Maraval, Daniel Nguyen, Anthony Sitruk, Erik Torrent…

Il y a quelque chose de très intime à entendre un auteur lire son texte. Si on ferme les yeux, on pourrait croire qu’il est là, près de nous, et qu’il nous chuchote son texte à l’oreille. On perçoit, de temps en temps, sa respiration, on est ému par ses intonations. Le texte devient vivant.

Je n’ai pas tout écouté encore ; il y a déjà un bon nombre de textes. Je me suis arrêtée çà et là, au gré de mes envies. Les contes érotiques aux accents médiévaux de Théodora Klein m’ont beaucoup intriguée : j’aurais aimé en entendre plus. Je vous livre un petit extrait par écrit ; pour l’écouter, c’est ici.

« Bientôt, sa sœur parvient là où du dessous de la terre sortent des vits royaux. La belle n’en croit pas ses mirettes. La faim lui monte au cou. Foi de paysanne, de sa vie entière, elle n’a jamais vu de si beaux spécimens. Tentée, elle s’approche pour tâter. Elle se réjouit d’avance : ces merveilles ont toutes idéales circonférences. On ne sait que choisir. Mais comme c’est en mangeant que l’on vient au plaisir, la belle du bout des doigts agace le doux loisir. Chatouillés, les gourdins se réveillent, se gorgeant doucement de beaux éclats vermeilles. Voilà de quoi se sustenter tout l’hiver !  L’occasion est trop belle : il faut foutre ces courges là où elles doivent être. »

Mais mon écoute préférée est, pour l’instant, sur la page d’Alex A. Un homme à la voix grave parle d’amour ; il évoque une femme dans son texte « L. émoi ». Elle est « le stupre, le suc, et le mordant des fruits fendus. » Je ne vous en dis pas plus. Laissez-vous charmer, vous aussi.