C’est une histoire d’amour, d’abord et avant tout. Un amour d’une vie, une relation qui s’inscrit dans le temps. Isabelle Lorédan choisit de faire parler Solana, qui raconte aux lecteurs sa rencontre avec Claude et leur intimité particulière, puisque son amant est aussi son maître : il lui apprend à se soumettre. La réussite de l’auteure est de parvenir à retranscrire la force des sentiments qui lient les personnages.
Solana ne raconte pas toute sa vie mais se concentre sur les moments les plus marquants de leur vie de couple. Le récit, assez court, aurait pu être développé davantage, mais cette brièveté lui donne aussi son intensité.
Je suis souvent partagée quand je lis un texte évoquant une relation de soumission et domination. Le simple fait que le Dominant ait droit a une majuscule et pas sa soumise a tendance à m’énerver. En même temps, je ne peux m’empêcher d’être fascinée, et dans le récit, Isabelle Lorédan est parvenue à montrer la complexité du lien qui unit les deux amants, la relation de dépendance réciproque.
Un détail, tout de même. Au début de leur vie commune, Solana porte en permanence un collier de cuir et de métal doté d’un petit cadenas dont Claude a la clé ; puis, lors d’une cérémonie, il lui enlève et un torque d’argent est soudé à son cou. Et là, je me pose de graves questions : le collier de cuir sous la douche, ça ne doit pas être terrible ? Et l’argent, ça s’oxyde, non ? Franchement, quitte à porter un collier en permanence, je préfère l’or. La soumission, ça ne doit pas être mon truc.
Le récit est publié aux éditions Dominique Leroy, en version numérique. Vous pouvez l’acheter ici pour 2, 49 euros.
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