J’ai laissé mes mains s’égarer sur mon sexe mouillé
Et j’ai pensé.
Un troupeau d’âmes en rut m’est passé sur le corps
Des mains m’ont explorée
Des chagrins m’ont oubliée
J’ai descendue nue les poubelles
Je me suis donnée à qui ne me voulait pas
J’ai frémi devant l’inconnu
Le cul en l’air la tête dans l’oreiller
J’ai sucé un sexe sans nom
Caresse d’une chevelure bouclée
Des seins pointés vers le plafond
Je me suis vendue à un vieux désireux
Une queue ardente m’a dévastée
Un à l’envers un à l’endroit
Et pour ma bouche et pour mon sexe et pour mes fesses
Et pour le reste
J’en ai voulu autant que j’ai pu
Des hommes des femmes des hommes des femmes
Un vibro violet en grande activité
Une langue a tracé mes contours
J’ai aimé l’impudeur
Je me suis ouverte encore davantage
Un regard s’est planté dans le mien
J’ai écouté les gémissements
Exhibée offerte et traversée
Le rythme de la nuit s’est enfoncé en moi
J’ai touché de mes doigts des souvenirs enfouis
Je me suis rêvée toute seule
Le soleil m’a baisée
J’ai moissonné mon vide pour y trouver des chants
J’ai joui.