C’est avec une nouvelle, Et en plus, il cuisine, que j’ai découvert la plume d’Angela Morelli. Son humour et son écriture pétillante m’ont tout de suite charmée. Depuis, j’ai lu plusieurs de ses romans, il était donc temps que j’en parle ici.
J’ai beaucoup aimé Juste quelqu’un de bien. La construction du récit est très originale, avec trois « premières » rencontres qui rythment le début. Premières rencontres pour Aurélien, qui ne se souvient jamais de Bérénice. Et puis un jour, ils se rencontrent pour de bon…
Les personnages secondaires, dans les romans d’Angela Morelli, font le charme du récit. Ils ont toujours un rôle à jouer. De fait, tout est parfaitement construit dans le livre. Presque trop : les personnages ont pas mal de problèmes, et je regrette une résolution un peu trop rapide, j’aurais aimé plus d’aspérités.
Autre frustration : une ellipse de scène croustillante qui m’a donné l’impression de retomber comme un soufflé hors du four. Eh oui, que voulez-vous, j’ai un faible pour les scènes érotiques. Quand on les saute, j’aime bien qu’il y ait quelque chose pour marquer le coup : un dialogue piquant, une ou deux phrases jolies, poétiques… Bref, il me faut quelque chose à me mettre sous la dent.
Il y a un dernier point que je voudrais évoquer. Il me tient à cœur, même si je dévoile une légère partie du suspense. Fuyez si cela vous dérange ! Il est question dans ce roman de plusieurs sujets graves, dont l’avortement. J’ai trouvé que l’autrice avait les mots justes pour en parler. Cela m’a d’autant plus frappée que j’ai lu récemment une romance qui abordait le même sujet. Non, je ne vous donnerai pas le titre. Or, j’avais été choquée par la fin du récit : on y apprenait que si le héros refuse de s’engager et se montre arrogant avec les femmes qu’il fréquente, c’est parce qu’il a été traumatisé par sa petite copine qui a avorté sans lui dire, alors qu’ils étaient très jeunes tous les deux. Bon. Je peux comprendre que ce soit une épreuve, mais j’avais trouvé ça un peu fort de café. Très propagande anti-avortement, pour tout dire. Surtout quand il dit que la demoiselle a, je cite, « assassiné son enfant ». Est-ce que je suis la seule que ça choque ?
Avec Angela Morelli, vous ne courez pas ce genre de risque : ses romances sont résolument contemporaines, à la fois légères et graves, et on les achève le sourire aux lèvres.
Le roman est publié dans la collection &H, vous pouvez le trouver ici sur Amazon, ou ici sur le site des éditions Harlequin.