Après les Fraises alla puttanesca, dans la catégorie cuisine…
La première fois que j’ai vu le nom d’Octavie Delvaux, c’était en lisant le recueil Osez 20 histoires de sexe en vacances. Je ne pouvais pas la rater : il y avait trois nouvelles, toutes les trois bien écrites, diablement érotiques, et très différentes les unes des autres.
En tant qu’auteure débutante de la collection, j’ai tout de suite été fascinée par son talent, si bien que j’ai attendu avec impatience la sortie de son premier roman. C’est même à l’occasion de la soirée organisée pour son roman à la Musardine que je l’ai rencontrée pour la première fois. Pendant qu’elle dédicaçait mon exemplaire, j’ai osé lui avouer, un peu timide (oui, on peut écrire des nouvelles érotiques et avoir des accès de timidité), que j’écrivais moi aussi pour la collection.
Je n’ai pas été déçue en lisant Sex in the kitchen : à vrai dire, je l’ai dévoré comme une friandise, à la fois sucrée et piquante. On y découvre Charlotte, qui après une rupture, cherche à pimenter sa vie sexuelle, ainsi que ses copines, Déborah la dominatrice, et Morgane, qui collectionne les hommes et les fringues fashion.
Les dialogues entre copines sont très drôles, les scènes de sexe sont nombreuses et inventives. J’ai un faible pour ce passage où Charlotte se balade dans Paris, de plus en plus nue sous son trench, suivant la requête de son amoureux inconnu qui communique avec elle par messages.
« Non seulement elle avait obéi, mais à présent elle marchait sur les trottoirs parisiens en petite culotte, les fesses à peine couvertes, son indécence protégée des regards voyeurs par un manteau que le moindre coup de vent aurait pu soulever. A cette idée, le sang affluait entre ses cuisses… »
Mais en fait, très souvent dans le roman (comme dans beaucoup de nouvelles d’Octavie), ce sont les femmes qui dominent : elles proposent et disposent, et ce n’est pas pour me déplaire. Cela dit, je ne sais pas si j’irai jusqu’à mettre en pratique une des devises de Déborah : « homme sodomisé, homme fidélisé »…
Un aveu pour finir : parfois, quand j’écris un dialogue comique, il m’arrive de me demander : que ferait Octavie ?
Le roman est en vente aux éditions de la Musardine. D’autres actus et publications d’Octavie Delvaux sur son site web.
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