13383407_1271742049504151_331721706_oÉcrire avec Clarissa Rivière a été un vrai plaisir. Nous nous sommes plongées sans peine dans cet univers de dentelles et de corsets, racontant tour à tour les aventures de nos deux héroïnes, Claire et Juliette. Au début, nous avions chacune notre personnage (je vous laisse deviner qui est qui), mais rapidement, nos idées se sont entrelacées et nous avons échangé les points de vue, mélangé nos écritures…

Zola a été pour nous un maître et un guide, mais (évidemment, vous nous connaissez) nos héroïnes sont bien plus coquines que Denise dans Au Bonheur des Dames. Quelle joie de les déshabiller, de faire glisser les jupons !

Pour la couverture, nous avons fait appel à un photographe, Olivier Parent, qui a très bien rendu l’atmosphère intime et féminine de notre récit. Nous le remercions vivement. Ensuite, nous nous sommes amusées à prendre à notre tour des photos. Nous avions sorti de nos armoires nos atours, jupons et corsets. Après avoir longuement hésité, je vous livre une photo compromettante sur laquelle je suis terriblement attifée (vous la reconnaîtrez). Ne me demandez pas comment c’est arrivé, je ne sais pas…

Une fois n’est pas coutume, ce n’est pas un, mais deux extraits que je propose, pour que vous fassiez la connaissance de nos demoiselles. Et si vous voulez poursuivre, vous pouvez acheter le livre en format numérique pour 2, 49 euros, ici sur Numilog ou ici sur Charmebooks, ou encore ici sur Amazon. Bonne lecture !

Elle avait écouté, le sourire aux lèvres, les anecdotes que son patron daignait lui raconter. IMG_4645Parfois, il s’arrêtait de parler, posait sur elle ses beaux yeux gris, brillants comme des pièces de monnaie, et elle savait qu’il la désirait.
Pendant le dessert, surtout, il avait cessé de parler, lui avait effleuré les doigts. Alors, pressentant son envie, elle avait posé sa cuillère, et sans plus de cérémonie, elle s’était laissée glisser de sa chaise. Il avait ri, cru à une plaisanterie, mais Claire savait très bien ce qu’elle voulait.
– Je suis à votre service, monsieur, avait-elle déclaré, à quatre pattes sous la table.
Agenouillée, les yeux dans les siens, elle avait entrepris de déboutonner son pantalon. Il avait tenté faiblement de se défendre.
– Comment, Claire, vous ne pouvez pas attendre ?
Elle n’avait pas répondu. Sans le quitter des yeux, elle avait dégagé sa verge qui se dressait déjà, et, lentement, soigneusement, elle l’avait léchée sur toute sa longueur. IMG_4648Toute protestation avait cessé. Les mains du patron s’étaient perdues dans sa chevelure, l’invitant à le gober tout entier, ce qu’elle s’était empressée de faire. Elle n’avait même pas cessé son ouvrage lorsque la bonne était entrée. Il avait sursauté, mais elle l’avait serré entre ses lèvres, aspirant et suçant son érection qui n’avait rien perdu de sa vaillance. Qu’elle les voie, la bonne, oui, qu’elle sache. Claire était fière du pouvoir qu’elle exerçait ainsi, des gémissements qu’il poussait. Il était à elletout à elle, quand elle le pompait, apparemment soumise. La servante n’avait rien dit, elle avait quitté la pièce comme elle était venue, les assiettes à la main. Claire avait accéléré le rythme, les mains de Sylvain s’étaient agrippées à ses cheveux, son gland avait buté dans sa gorge, et la semence avait giclé, abondante, manquant l’étouffer.
Elle avait tout bu, jusqu’à la dernière goutte, et puis elle avait relevé les yeux.
– Claire, oh, Claire, avait-il soupiré, je ne me lasserai jamais de toi.
Évidemment, c’était faux.

Julie et Clarissa

Photographie : Olivier Parent

Juliette ralentissait le pas à mesure qu’elle approchait de la maison de Gaston, son amoureux. Ça n’allait pas être facile. Il s’était tellement épris d’elle, il aurait même voulu l’épouser. Elle avait refusé, ne pensant qu’à son projet, travailler à Paris, et s’était donnée à lui pour le consoler. Ils étaient amis depuis l’enfance et étaient devenus amants, IMG_4812naturellement. La jeune fille avait pris un certain plaisir aux jeux de l’amour au début, mais se lassait à présent des étreintes fébriles et moites du jeune homme. Elle ne lui avait jamais caché son désir de monter à la capitale. Le jour du départ tant attendu arrivait enfin. Elle aurait préféré lui serrer la main, en camarade, mais le jeune homme l’avait emportée d’autorité dans ses bras et couchée dans la paille propre. Il voulait l’aimer, encore une fois. Elle se laissa faire, bonne fille, car il était gentil tout de même.
Gaston défit ses lacets pour lui ôter sa robe et se sentit ému comme à chaque fois par les deux seins blancs qu’il libéra. Il les pressa, les mordilla, tandis qu’il fouillait sous ses jupons. Il la troussa avec fièvre, animé à présent d’une volonté de fer. Il voulait la posséder une dernière fois, avant que Paris ne la lui prenne. Il farfouilla et ne tarda pas à dégager le joli sexe de son aimée, qu’il ouvrit tendrement de ses gros doigts de paysan. Sa queue était déjà bien raide, il descendit son pantalon et se coucha sur elle en grognant. Il la pénétra longtemps, plus fort qu’il ne l’avait jamais fait, allant et venant dans son ventre jusqu’à l’étourdir. Il s’immobilisa soudain et se perdit en elle. Juliette se sentit soulagée, c’était fini. Elle ne le laissa pas s’endormir sur son sein comme ils le faisaient parfois. Elle se redressa vivement et secoua avec impatience les brins de paille qui s’accrochaient dans ses cheveux. Elle jeta un coup d’œil à Gaston, qui la contemplait les yeux noyés de larmes, et détourna le regard, gênée et agacée par son air de chien battu. Comme il lui semblait gamin tout à coup. Elle était partie déjà, Paris l’appelait. Gaston avait presque rejoint ses souvenirs de jeunesse alors qu’il s’accrochait encore à sa taille, éperdu. Il la sentait filer entre ses doigts, pressée de se sauver et ne savait comment la retenir.
– Tu es sûre de vouloir monter à la ville ? N’y va pas ! Reste avec moi ! OnIMG_4891 se construira une gentille maison, tu t’occuperas des poules pendant que je me louerai comme fermier aux alentours…
Juliette secoua la tête. Cette vie lui faisait horreur. Comme elle avait hâte de partir ! Elle n’en pouvait plus de la ferme, du travail qui l’épuisait depuis l’aurore. Les étreintes tremblantes de Gaston l’exaspéraient à présent. Depuis qu’elle avait reçu la réponse de sa tante Madeleine, elle ne pensait qu’à Paris, ses boutiques de modes, ses fêtes et ses lumières… Elle rêvait de toilettes, de chapeaux, de promenades en landau au bois de Boulogne au bras d’un gentleman. Gaston ne faisait décidément pas le poids avec sa tignasse en bataille et ses souliers crottés. Elle s’en voulait cependant de lui faire de la peine et un reste de tendresse la jeta dans ses bras.
– Serre-moi donc fort ! Ce que tu es bête ! Je t’écrirai, va…
Gaston baissa la tête. Il n’avait jamais appris à écrire, ne connaissant que les durs travaux de la ferme.

Bougie-Parent

Photographie : Olivier Parent

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