C’est le récit d’une obsession. Celle d’un homme pour une jeune femme qu’il a rencontrée dans une brasserie. Une blonde. Jolie. Mais ce qui est fascinant, chez cette fille, c’est surtout son mystère. On ne sait presque rien d’elle, même pas son nom. Que vient-elle chercher dans cette brasserie ? Qu’attend-elle des hommes ?
C’est ce qu’on apprend au fil de cette longue nouvelle de Roman K. intitulée Tulle doré. Le récit, très bien écrit, nous mène dans les méandres des fantasmes d’une femme. Les scènes érotiques m’ont fait froncer le nez, mais elles ont quelque chose de captivant. Je vous laisse juger en lisant l’extrait qui suit. Ne le lisez pas si vous voulez garder le suspense !
Je fis un pas vers elle et m’apprêtai à défaire ma ceinture quand elle dit :
— Je vous laisse le choix entre trois choses. Vous n’aurez pas le droit d’en faire deux. Réfléchissez bien.
J’abandonnai ma ceinture et je ne sus plus quoi faire de mes mains :
— Je vous écoute.
Elle se mit à cogner doucement ses genoux en énumérant :
— Un : je vous suce en me masturbant, assise comme ça, jusqu’à ce que vous jouissiez dans ma bouche. (J’acquiesçai et elle continua.) Deux : vous urinez sur ma toison, vous me baisez et vous éjaculez sur ma toison. (Je ne bougeai plus la tête.) Trois : vous urinez dans ma bouche et vous me faites tout ce que vous voulez ensuite. N’importe quoi. Tout ce qui vous traversera la tête.
Je dois avouer que j’ai ouvert de grand yeux en lisant ce passage : je ne m’attendais pas à cela.
Et là, grande question : que choisira-t-il ?
La nouvelle Tulle doré est publiée en version numérique aux éditions Dominique Leroy ; vous pouvez l’acheter ici pour 2, 49 €.
vu le titre de votre article, il prendra le troisième terme de l’alternative (si j’ose écrire pareil solécisme).
Pour ma part c’est ce que je choisirais.